Depuis plusieurs mois, on a l’impression de ne voir et de n’entendre plus qu’eux : les militants du climat. Blocage des routes, des pistes d’avion, ou pour les plus radicaux, saccages des terrains de golf. Vous allez le voir, les affrontements avec les automobilistes deviennent de plus en plus violents.

Désormais, les groupuscules comme Extinction Rebellion ou Renovate Switzerland ne se contentent plus d’improviser une partie de ping pong dans les locaux du Crédit suisse. Selon eux, seules ces actions spectaculaires font bouger les opinions, face au cataclysme annoncé de notre planète. Eux revendiquent la liberté d’expression, leurs adversaires leur opposent le respect du droit et de l’ordre.

On peut penser ce qu’on veut de ces méthodes, mais une chose est sûre : les militants du climat paient cher, très cher, leurs actions spectaculaires. Arrestations, amendes salées, fichage, précarité, dépression, le lourd marteau de la justice frappe fort, y compris les militants les plus âgés, comme l’ont constaté Myriam Gazut et Frank Preiswerk

En Allemagne, la tension est montée d’un cran avec la perquisition massive opérée par la police contre des militants écologistes, dont certains sont soupçonnés d’avoir fomenté un attentat contre un pipeline, et la saisie de dons financiers. Le collectif militant est qualifié d’organisation criminelle, la droite réclame sa mise sous surveillance par les services de renseignement. A la suite de l’action militante sur le tarmac de l’aéroport de Genève, plusieurs élus de droite suisses réclament à leur tour un durcissement de la répression, qui s’inspirerait de l’Allemagne.